Publié Le 04/11/2021
Le renouvellement de l'air intérieur est une préoccupation essentielle en termes de santé publique. La ventilation des logements est une obligation légale et peut être mise en place par plusieurs systèmes différents. La Ventilation Mécanique Contrôlée est le plus répandue en France, elle a pour principe de réguler l'air entrant et l'air sortant de façon constante. En habitat collectif, près de 800 000 immeubles sont équipés d'une VMC à gaz : le point sur un équipement efficace et simple d'installation.
La ventilation générale et permanente d'un logement, qu'il s'agisse d'un appartement ou d'une maison, est une obligation légale depuis la fin des années 1950, complétée par l'arrêté du 22 octobre 1969 relatif aux conduits de fumée desservant les logements, et par celui du 24 mars 1982 relatif à l'aération des logements, qui ajoute des exigences en termes de débit de renouvellement de l'air.
L'objectif est d'une part de protéger l'habitat contre l'humidité et la condensation : elles peuvent être générées par les équipements de cuisine et de salle-de-bain et entraîner l'apparition de moisissures dangereuses pour la santé. D'autre part, la ventilation permet de renouveler l'air intérieur et ainsi de minimiser le risque de stagnation de polluants tels que les résidus d'aérosols, de produits d'entretien, mais aussi de combustion des appareils de chauffage tels qu'une chaudière ou un chauffe-eau.
En effet, les résidus de combustion, qu'il s'agisse de gaz comme le monoxyde de carbone ou de particules, représentent un dangereux facteur d'intoxication : leur présence dans l'air peut se traduire par des maux de tête, l'apparition de maladies chroniques, un empoisonnement sévère et même la mort.
Un système de ventilation adapté s'impose donc comme un équipement de protection essentiel contre la pollution de l'air intérieur, et en la matière, la VMC à gaz a fait ses preuves.
La VMC à gaz est une déclinaison d'une VMC simple flux : ce dispositif repose sur des extracteurs (c'est-à-dire des ventilateurs inversés) qui aspirent l'air vicié des pièces contenant un point d'eau, et l'évacuent par la toiture. La dépression ainsi créée permettra à l'inverse d'alimenter en air frais les pièces de vie et les chambres via des bouches d'entrées d'air qui y sont situées.
La VMC gaz possède l'avantage non négligeable d'extraire, en plus, les résidus de combustion de tous les appareils fonctionnant au gaz.
Comment ? Tout simplement en reliant les bouches d'extraction au conduit collectif d'évacuation utilisé par les équipements des foyers, comme la chaudière, le chauffe-eau, la gazinière. Avec une VMC à gaz, le dispositif de renouvellement de l'air gagne en puissance, et les logements sont non seulement bien ventilés mais également protégés contre le risque d'intoxication au monoxyde de carbone.
Pour garantir la sécurité avec une VMC à gaz, la règlementation prévoit plusieurs dispositifs complémentaires entre eux :
La vérification régulière de l'installation est imposée par l'arrêté du 23 février 2018 relatif aux règles de sécurité des installations de gaz combustible dans les bâtiments.
En effet, au fil du temps poussières et particules s'accumulent dans le système et peuvent encrasser le moteur de l'extracteur. Aussi, afin que la VMC à gaz ne perde pas en efficacité à l'usage, le gestionnaire du bâtiment a l'obligation de passer un contrat avec un prestataire professionnel spécialisé.
Il réalisera annuellement un nettoyage et une vérification des installations, ainsi qu'un contrôle global complet tous les 5 ans. Le coût du contrat d'entretien est non négligeable sur le long terme, mais rigoureusement obligatoire.
Néanmoins, en maintenant l'installation fonctionnelle, il permet également de mieux contrôler la consommation d'énergie du bâtiment : en effet, les ventilations mal entretenues sont responsables de près de 20 % des pertes de chaleur de l'habitat, à égalité avec une isolation insuffisante des murs.